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Né à Québec en 1957, Denis Shink commence la pratique des arts martiaux en 1964 avec Sensei J.G. Tremblay du style Shito-ryu. Il s'initie donc très jeune à la discipline, au respect, à la loyauté, au développement mental et physique que demande l'apprentissage et la maîtrise d'un art. La lecture de revues françaises et le visionnement d'un reportage éveillent son intérêt pour les arts martiaux chinois, très peu connu à Québec, à l'époque. L'inexistence d'école traditionnelle chinoise ne facilite pas ses recherches, mais il finira par rencontrer un maître qui, face à sa détermination, accepta de lui enseigner. Et ce fut son entrée dans le monde des arts martiaux chinois
Sifu Tan Wu Chen lui enseigna le style Wu Dang. Art martial chinois peu connu en occident et qui origine du mont Wu Dang. Pendant de nombreuses années, il s'entraîne intensivement et régulièrement et appris les rudiments du « Kung fu », acquérant une bonne base dans plusieurs styles traditionnels : Sil lum, Baji, Lama, Mi tsung, Long poing, Tong long et Tai chi San Feng. Son maître reparti pour la Chine. À la même époque, il débuta des cours avec Victor Nabhan, professeur de Tai chi de style Wu ; lui-même élève de Sifu Li-Lita de Berkeley, Californie.
En 1975, il quitte Québec pour Montréal. Il continue son étude des arts et rencontre Sifu Ma Yuk Ping. Sifu Ma Ping est de la lignée de Yip Man (qui enseigna à Bruce Lee) de par son maître Tam Lei. Au contact de Sifu Ma Ping, Denis ne fait pas que maîtriser des techniques chinoises, mais apprend la culture chinoise : la langue, l'écriture, les médecines, la philosophie. Il apprendra le Wing chun au complet ainsi que le Dragon, le Pak mei, la Grue blanche et le Tai chi.
En 1978, il donne une démonstration au pavillon de la Chine pour l'ambassadeur chinois. Et sous la recommandation de Sifu Tan Wu Chen, il participe au Championnat du Monde à Toronto, compétition privée de trois jours. Ces combats sont régis par l'Association des Arts Martiaux Chinois du Monde soit la W.C.K.F.A. Après 45 combats, il est déclaré champion du monde et gardera son titre cinq ans.
Il commence à enseigner sous la tutelle de Sifu Ma Ping. Ce dernier le réfère à Sifu Hung Pak grand maître de Hung gar qui lui fera maîtriser ce style. Il sera également en contact avec plusieurs grands noms chinois tel : Liang Jia Ren maître de style Wing chun et Mante religieuse, des experts de Wu shu du Cirque de Chine, Sifu Lu Chao Hsin célèbre pour son ventre d'acier, Sifu Chow Fok du style Dragon et Pak mey, Luk Sifu du style de la Grue blanche du nord et à cette époque président de la Hong Kong Chinese Martial arts association et Sifu Sin Man Ho du style de la famille Lien. |
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Sifu Tien Chi Wong acceptera de lui enseigner en privé les méthodes internes :Tai chi chuan (Yang, Wu, Chen, Sun),Pakua, Hsing-I et Liu he ba fa. Sifu Wong apprit de son père et celui-ci de Sun Lu Tang expert des 3 boxes internes.
En 1982, Sifu Ma Yuk Ping le fait sifu et selon le rituel du baishi le fait disciple héritier, en lui donnant le nom de Wing loong. En 1983, les Sifus Ma Ping, Wong Ha de Vancouver, Barry Hong de New-York et Sifu Wu de Hong Kong assistent à l'inauguration de son école à Québec. Plusieurs maîtres de différents styles lui donneront leur appuie. Sifu Ma Ping passera quelque temps à Québec, ce qui permettra à Sifu Shink d'acquérir la maîtrise de techniques et formes très anciennes, avant le départ de son maître pour Hong Kong.
Sifu Shink enseignera dans différents centres de loisirs, donnera des démonstrations avec ses étudiants pour faire connaître les arts martiaux chinois. À la demande des Forces Canadiennes, il donnera des cours au 2eR du 22e régiment à la base de Valcartier.
En 1992, il fonde à Lévis l'Institut des Arts Martiaux Chinois, nom choisi en l'honneur de tous les maîtres qui lui ont transmis leur savoir. Depuis il s'est entièrement consacré à l'enseignement selon le style traditionnel et suivant les concepts de la philosophie chinoise et à son propre perfectionnement dans la maîtrise des arts qu'il pratique. Par l'apprentissage de techniques de combat, il essaie de faire acquérir à ses étudiants le développement de leur potentiel physique et mental dans le respect de soi-même et des autres. De leur faire comprendre que : « pour maîtriser un art de combat il faut en saisir la philosophie car sans l'esprit le corps est sans utilité » parole de Yen Ching Wong qu'il applique à sa maîtrise des arts.
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